Bordeaux-Bègles, entre honneur et progression
Bordeaux-Bègles a encore échoué tout près du sommet. Un an après l’humiliation de Marseille, l’UBB s’est inclinée samedi en finale du Top 14 contre le Stade Toulousain (39-33 a.p.), au terme d’un match haletant. Mais cette fois, il n’est plus question de claque : les Girondins ont regardé les champions en titre dans les yeux. Et s’ils repartent les mains vides, ils quittent le Stade de France la tête haute.
« C’est complètement différent de l’année dernière. Là, ce n’est pas une humiliation », a résumé l’arrière Romain Buros, lucide malgré la déception.
Une revanche dans l’attitude, pas au score
Il y a douze mois, Toulouse les avait balayés 59 à 3. Cette année, malgré une nouvelle défaite, les joueurs de Yannick Bru ont livré un combat à armes presque égales. L’UBB s’est construite sur cette claque du passé, faisant de cette finale un symbole de résilience.
« On avait préparé la demi-finale de la Champions Cup avec la peur du spectre de l’an dernier », a confié Maxime Lucu. Une peur dépassée, qui a conduit les Girondins à un premier titre européen en mai. Pour Bru, cette progression est déjà un motif de fierté : « La satisfaction, c’est d’avoir vu les joueurs grandir, progresser, remettre en question leur fonctionnement. »
Toulouse, trop solide devant
Mais en finale, la vérité se joue souvent devant. Et à ce jeu-là, Toulouse a imposé sa loi. Dominés en mêlée, mis en difficulté dans les rucks, pénalisés à 17 reprises et réduits deux fois à 14, les avants bordelo-béglais ont souffert.
Malgré tout, l’UBB a trouvé les ressources pour revenir trois fois au score, notamment grâce à l’essai de Damian Penaud avant la pause, et celui de Guido Petti à dix minutes du terme, après une relance de 80 mètres.
« On n’a jamais lâché, c’est notre force cette saison », a insisté Lucu, auteur de la pénalité égalisatrice à la sirène. « C’est ça, la force de ce club : cette capacité à toujours revenir », a ajouté Yannick Bru.
Trop court, mais plus proche que jamais
Mais en prolongation, la lumière est revenue sur Toulouse. Deux pénalités concédées, une intensité physique difficile à soutenir, et des opportunités mal exploitées ont scellé le sort des Bordelais. « Peut-être qu’on aurait pu tenter plus, mais les organismes étaient à bout », a concédé Bru.
Le manager n’a pas cherché d’excuses. « Malgré tout ce qu’on a mis en œuvre, ça ne suffit pas encore pour battre Toulouse en finale du championnat. » Mais la dynamique est enclenchée. L’UBB a prouvé qu’elle n’est plus un outsider, mais un véritable prétendant au titre. Reste à transformer l’essai.
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