L’occasion manquée de l’UBB en finale de Top 14
Sur le toit de l’Europe depuis leur triomphe en Champions Cup à Cardiff fin mai, les Bordelais espéraient écrire une nouvelle page en signant un doublé inédit dans leur histoire. Ils ont tout donné lors de cette 24e finale de Top 14, samedi 28 juin au Stade de France. Une nouvelle fois, ils se sont hissés au niveau de l’événement, faisant vaciller une équipe de Toulouse pourtant aguerrie aux grands rendez-vous. Mais deux pénalités de Thomas Ramos en fin de prolongation a anéanti leurs espoirs de soulever le Brennus (défaite 39-33).
« Un doublé, oui… Et eux un troisième titre de champion de France d’affilée. Chacun a ses objectifs », soupirait le demi d’ouverture de l’UBB, Matthieu Jalibert. « Malheureusement, on a manqué d’un peu de précision dans les moments clés. Face à des joueurs de talent et un buteur comme Thomas, c’est trop compliqué. Mais je reste fier du groupe après la désillusion de l’année dernière (la défaite 59-3 à Marseille lors de la finale 2024, ndlr). »
À l’image d’un Damian Penaud tranchant, d’un Jalibert inspiré ou d’un pack combatif, l’UBB a pourtant répondu présent dans tous les secteurs du jeu. Chaque occasion a été convertie, chaque espace exploité. Et malgré la perte prématurée de Louis Bielle-Biarrey (blessé), les hommes de Yannick Bru n’ont jamais abdiqué. Ils ont même cru renverser le destin, jusqu’à cette prolongation qui s’est mal terminée pour eux dans les ultimes instants.
« Je suis fier de la saison, du rendu, du caractère qu’on a montré, mais ça n’a pas été suffisant », regrettait Yannick Bru, l’entraîneur de l’Union Bordeaux-Bègles, lui-même formé au Stade Toulousain (2007-2012). « Le premier de la saison régulière s’est imposé, il y a une forme de logique.
Damian Penaud passe à la vitesse supérieure ⚡️#FinaleTop14 pic.twitter.com/d80M99nUQt
— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) June 28, 2025
« Il y a une forme de logique aussi sur le match. On a été un peu emprunté dans notre première demi-heure sur plein de secteurs clés dans un match de haut niveau, ce qui explique notre défaite aujourd’hui et la victoire de Toulouse. On a été mieux sur la deuxième mi-temps. »
Mais alors que Thomas Ramos venait de punir l’indiscipline bordelaise de deux pénalités à près d’un quart d’heure de la fin de la rencontre, creusant l’écart de dix points, on commençait légitimement à douter de la capacité de l’UBB de revenir au score. Jusqu’à ce que Guido Petti marque un essai et que Maxime Lucu décroche l’égalisation sur le gong, prolongeant la rencontre de 20 minutes supplémentaires.
« C’est un match qui a été émotionnellement dur, qui mentalement a été énormément dur. Mais honnêtement, il y a aussi beaucoup de fierté d’avoir réalisé un match comme ça en finale, d’avoir réussi à amener Toulouse dans ses retranchements, d’avoir rivalisé avec cette équipe parce que ça reste quand même une équipe qui domine le championnat depuis des années », déclarait Maxime Lucu, le demi de mêlée de Bordeaux-Bègles.
« Ils ont encore gagné tous les records cette année de défense, d’attaque, de tout. (…) Des fois, ils mettaient le genou à terre et on n’a pas réussi à tuer le match, sur des petits rebonds. En tout cas, on savait qu’ils allaient proposer ce jeu-là parce que c’est Toulouse et qu’ils n’arrivent pas en finale en se disant victime. »
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Battue, mais debout, l’UBB peut sortir fière d’une saison d’exception : un titre européen, une finale nationale accrochée avec courage et maîtrise, et la confirmation qu’elle s’installe durablement parmi les très grands du rugby français.
« La pièce n’est pas tombée de notre côté. Ils ont été costauds dans les moments forts. Bravo à eux, même si ça fait chier de perdre comme ça. On peut sortir de ce match la tête haute parce qu’on a livré un gros combat », concluait Matthieu Jalibert.
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