Les Bleues affichent leurs ambitions

À deux mois du coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby féminin 2025 en Angleterre (22 août – 27 septembre), le XV de France a posé les bases de sa préparation. Objectif : aller au bout. Tour d’horizon des messages clés délivrés en conférence de presse par les sélectionneurs et joueuses tricolores.

« Outsiders » avec de grandes ambitions

« Le match qui s’est passé en Angleterre [défaite 43-42 lors du dernier match du Tournoi des Six Nations] nous donne beaucoup d’appétit », affirme Gaëlle Mignot, co-sélectionneuse du XV de France. « Il nous donne envie d’appuyer fort, parce qu’on sent qu’on n’est pas très loin de pouvoir basculer dans quelque chose d’ultra positif. »

Consciente que la France aborde la compétition dans le costume d’outsider, Mignot n’en cache pas moins les ambitions : « L’objectif pour nous, clairement, c’est de tout mettre en œuvre pour se permettre d’aller jusqu’au bout de cette Coupe du monde. »

Un tournant pour le rugby féminin

Jean-Marc Lhermet, vice-président de la FFR chargé du haut niveau, en est convaincu : « Il y aura un avant et un après Coupe du monde 2025. »

Selon lui, l’événement constitue un catalyseur pour le développement du rugby féminin en France comme à l’international : « On veut que les petites filles, devant leur écran, aient envie d’aller jouer au rugby dans les clubs. Pour cela, on doit aider les structures à les accueillir. On a d’ailleurs engagé un travail important sur les infrastructures, notamment les vestiaires féminins, avec des aides concrètes pour les clubs. »

Trois mois ensemble, et l’envie d’en profiter

Marine Ménager, co-capitaine du XV de France, ne cache pas son enthousiasme à l’idée de vivre une aventure collective de plusieurs mois : « On est pressées de passer ces trois mois ensemble. »

Dans un groupe soudé, où les personnalités s’équilibrent – « certaines ramènent 20 livres, d’autres un rétroprojecteur » – la vie commune a été anticipée. « On a déjà prévu un espace pour jouer à la pétanque ou faire du ping-pong le soir », sourit la joueuse. « On va vivre une belle aventure humaine. »

Un seul match de préparation, mais face aux meilleures

Les Bleues n’ont qu’un match de préparation prévu avant le Mondial : ce sera contre l’Angleterre, le 9 août à Mont-de-Marsan. Un choix totalement assumé.

« On veut se confronter au meilleur pour gagner », justifie Gaëlle Mignot. « C’est en affrontant une équipe comme celle des Anglaises qu’on voit ce qu’on vaut, ce qu’on doit corriger. Ce sera aussi un bon test avant notre entrée contre l’Italie, une équipe jamais facile à manœuvrer. »

Une poule pour monter en régime

Italie, Brésil, Afrique du Sud : les adversaires de la France en phase de groupes offrent un panel de styles variés, à même de faire progresser les Bleues au fil des matches.

« On a des profils d’équipes très différents », détaille David Ortiz, co-sélectionneur. « L’Italie, qui nous ressemble. L’Afrique du Sud, très dense, qui impose un gros combat. Le Brésil, plus imprévisible. »

Un cocktail idéal selon lui : « Cet enchaînement doit nous permettre de monter en puissance pour ensuite viser notre objectif final. »